mardi 4 septembre 2012

Cross Fire

Le mystique a le vent en poupe depuis quelques temps... Mais quand là, en plus, il a la classe...

Petite présentation de la série Cross Fire, une BD d'espionnage et d'action dans un contexte religieux catholique contemporain.... Ou "Une collision frontale entre John Woo et Jean-Paul II ! Une efficacité graphique digne des meilleurs jeux vidéo !" comme on peut le lire sur le site Bédéthèque... Et c'est complètement vrai !


L'histoire suit les aventures d'une jeune investigatrice du Vatican qui parcourt le monde à la recherche d'artefacts religieux et autres missions secrètes dignes des meilleurs films d'espionnage (ou comment le Vatican tente d’étouffer certains secrets qui pourrait le faire chanceler s'ils étaient révélés aux yeux du monde...). Histoire de lui mener la vie dure, la belle jeune fille est escorté par un ange gardien peut conventionnel : Angelo, un tueur de la mafia qui se retrouve au cœur de l'action pour "rembourser une dette d'honneur de son oncle (un parrain donc).


Les dessins de Pierre Mony Chan sont très beaux, peut être juste un peu trop typé "manga" pour le traitement des visages et des expressions à mon goût, mais vraiment très agréables. La colorisation des planches, qui semblait un peu approximative dans certains passages des premiers volumes s'améliore très nettement au fil des tomes et ne fige en rien l'action.
Les  scènes d'action d'ailleurs sont un vrai régal : leur lecture est aisée et agréable, l'ensemble est très fluide et se laisse apprécier.

Concernant l'histoire, celle-ci surfe sur la vague actuelle "du mystique" elle se complexifie progressivement, jusqu'à la limite de la confusion (dans les premiers tomes) et redevient prenante à suivre sur les volumes suivants (pour un total de 6 à l'heure actuelle).

L'ambiance générale est très contemporaine (matériel à la James Bond de pointe, iphone, tablette tactile, etc...) et chaque scènes renvoient une ambiance qui lui est propre de très belle manière (le coté oppressant et obscure des scènes sous-marines, le soleil éclatant du désert qui tranche des ombres très nettes sur un décor aride et sableux, etc...).

On alterne avec aisance les scènes drôles, servies par Angelo (le tueur de la mafia), la caricature de l'italien beau gosse et dragueur, très pro dans son boulot, mais toujours avec ce semblant d'insouciance et son coté un peu "ado attardé" sur les bords, et les scènes "sérieuses" qui permettent de creuser l'aventure, et se plonger un peu plus encore dans l'histoire.

L'ensemble est donc très léger à lire, mais malgré tout, le background est suffisamment profond pour qu'on s'y attache, et qu'on ait envie d'y retourner au fil des tomes. Une très très bonne série.



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