mardi 19 octobre 2010

Space Hulk - Death Angel

Le succès semble peut probable. L’échec n’est pas une option.

Avant tout, pour tout ceux, fraichement débarqués ici, qui ne connaitraient pas l’univers de « Space Hulk », je leur conseille de lire en premier la page du jeu afin d’être sur de bien savoir de quoi on parle ici.
Comme dans le jeu de plateau, le but est simple : les space marines doivent traverser plusieurs lieux (correspondant à différentes zones du « Space Hulk » : la soute, la salle des machines, etc…) afin d’atteindre une zone finale, et d’y accomplir un certain nombre de conditions afin de remporter la victoire sous les assauts impitoyables et dévastateurs de leurs ennemis extraterrestres : les Genestealers.

Le jeu de plateau original « Space Hulk » demande du temps (du temps pour assimiler les règles, du temps pour faire une partie), de la place pour être étendu correctement, et il représente un cout à l’achat (la première édition a plus de 20 ans, et la dernière n’a été, à ce jour, que tirée en édition hyper limitée, d’où une explosion de son prix).
Le jeu de cartes présenté ici vaut environ 10 fois moins (selon certains prix pratiqués par des vendeurs du jeu de plateau peu scrupuleux), prend nettement moins de place (autant pour faire une partie que pour le stockage), et la partie apprentissage des règles / temps d’une partie sont également plus courts.
Toutefois, le stress d’atteindre la victoire, de survivre à des hordes de plus en plus importantes de créatures assoiffées de sang frais, et le plaisir de jeu sont, eux, bien présents.
Autre très gros point positif pour moi : le nombre de joueurs peut aller de 1 à 6. Oui, oui, 1 joueur tout seul peut se faire une partie ! Et ça c’est bien ! (bah oui, moi perso, je n’ai pas toujours quelqu’un avec qui faire une partie !!)

Exemple de carte de terrain.

Exemple de carte de sous-lieu.

Le jeu de plateau se joue à deux : l’un dirige les space marines, tandis que l’autre lui met une pression pas possible avec ses genestealers toujours plus nombreux…
Dans « Death Angel », et c’est bien pour ça qu’une partie peut se jouer seul, les genestealers sont autonomes !! TOUS les joueurs dirigent des escouades de space marines aux travers des différents lieux.
Le principe du jeu repose donc sur la coopération entre les joueurs afin de sortir vainqueur de l’enfer qui les entoure.

Carte de space marine.

Et son cauchemar en approche : un genestealer.

En fonction du nombre de joueurs, chacun contrôlera un nombre de space marines plus ou moins importants.
Les douze space marine sont regroupés en escouades de 2, et peuvent faire certaines actions au choix durant leur tours : attaquer, proposer un soutien ou se déplacer et faire une action.

Exemple de carte action.


Les longs couloirs du Space Hulk étant très exigus par rapport à la taille des imposantes armures terminators des space marine Blood Angel, ces derniers doivent se déplacer en file indienne, subissant les assauts des genestealers par la droite et la gauche (comme dans le jeu de plateau). Et c’est bien cela le problème… quand un space marine va s’occuper des indésirables approchant à sa droite, il tourne le dos aux envahisseurs qui arrivent de l’autre coté, et doit donc compter sur ses frères proches pour le défendre… ou à défaut : sur l’efficacité de son armure Terminator au blindage épais.

Photo du jeu en début de partie... quand tout le monde est encore en vie..


Tous les space marines n’étant pas équipés de la même manière (les armes vont des griffes éclairs de corps-à-corps à la mitrailleuse d’assaut longue portée en passant par les cultissimes bolter), leur rayon d’action et leurs capacités spéciales ne sont donc pas les mêmes ! Cela permet de renforcer le coté tactique et complexe du jeu.
Et leur équipement ne sera pas de trop face à la menace des Xénos qui attaquent sous la forme d’essaims grossissant rapidement.
Même en jouant seul, les parties ne sont jamais les mêmes gràce au tirage aléatoire des cartes de terrain, des cartes d’évènements, et des objectifs de mission à remplir.

Exemple de carte évènements.


Ce jeu, à la manière de son « grand frère », le jeu de plateau, est tout simplement diabolique… Au départ, quand les premiers genestealers vous attaquent, l’affrontement est réel, mais la gestion du conflit est relativement aisé. Dès lors que le premier marine tombe, et que les genestealers commencent à se regrouper en essaim, débordant vos marines en les attaquant de toute part, la tension dans la prise de décisions grimpe rapidement. (il faut savoir qu’un genestealer seul possède 1 chance sur 3 de tuer votre space marine… et il ne reste jamais seul bien longtemps…)
Une fois la mécanique de jeu correctement appréhendée, le rythme du jeu s’accélère, et on se sent vraiment enfermé dans les entrailles du Space Hulk, et on sent clairement qu’on n’est pas le bienvenu…
Le coté oppressant, caractéristique du jeu de plateau, se retrouve ici de manière très efficace ! Impossible d’oublier que l’on est dans les couloirs d’un Space Hulk, et que personne ne viendra nous prêter main forte. Comme il est dit dans le film Alien : « Dans l’espace, personne ne vous entend crier. »
Je sais que pour la rédaction de cette page, et l’écriture de mon opinion sur le sujet, je ne suis pas objectif… Je suis raide dingue de ses deux jeux et de cet univers (même si mon nombre de parties jouées reste faible)… Mais il s’agit là (aussi bien pour le jeu de plateau que le jeu de cartes) de jeux réellement bien pensés, aboutis, les fruits d’un réel travail visant la qualité depuis la conception des principes régissant le jeu jusqu’à leur réalisation, et je tenais vraiment à vous les faire partager.
Incontournable, au même titre que le jeu de plateau. Tout simplement.

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