dimanche 19 août 2012

Batman célèbre une amère victoire...



Malgré mon opinion mitigée sur le dernier volet de la trilogie de Christopher Nolan (je ne m'étendrait pas là-dessus, mais franchement, je trouve ce film moyen et bourré d'incohérences. Il est très largement en dessous du niveau du film "Dark Knight" à tout point de vue, mais cela n'engage que moi), force est de constater que la sortie du dark knight rises aura occasionnée la réédition de certaines œuvres,dont celle que je vais évoquer ici.

Pour le coup, il serait souhaitable que la lecture de cette présentation fasse suite à celle d'une autre oeuvre majeure de l'univers de Batman présenté sur ce blog il y a quelques temps : un long halloween.

"Amère victoire" poursuit donc l'histoire du long halloween en démarrant un an après.
La pègre de Gotham poursuit ses querelles intestines (un des membres de la famille Falcone ayant été incarcéré à l'asile d'Arkham car considéré comme étant "Holiday", le tueur du long halloween), jusqu'à ce que survienne une nouvelle vague de meurtres, présentés cette fois-ci sous la forme d'un jeu du pendu.

On retrouve donc le justicier masqué dans une seconde aventure où il devra démontrer qu'il est à juste titre le meilleur détective du monde.

Jeff Loeb est toujours aux commandes du scénario, et Tim Sale toujours présent avec ses magnifiques représentations épurées, tout en aplats de couleurs.

L'inimitable trait de Tim Sale.

Leur duo est efficace car cette œuvre parachève parfaitement l'aventure vécue dans le long halloween. Les deux trames narratives sont d'ailleurs quasi identiques : on guette les indices, partant sur de fausses pistes, harcelant certains détenus de l'asile afin d'en obtenir des renseignements jusqu'à un rebondissement de l'histoire.





On continuera de relevés les inspirations que Nolan a pu avoir au travers de ces œuvres pour décrire l'univers et l'ambiance de "son" batman.
Ce sera d'ailleurs dans le même ordre d'idée que Nolan introduira discrètement le personnage de Robin sans pour autant trop dénaturé l'univers sombre de Batman. Jeff Loeb et Tim Sale en ont fait de même dans Amère victoire.
Un manière de dire "oui, il existe, mais bon, on va vite le mettre de coté parce qu'il fait tache dans le décor !" (Tim Sale avouera même dans une interview qu'il ne porte pas le personnage de Robin en estime dans l'univers de Batman... Encore une très bonne raison d'adorer cet illustrateur... le saint homme !)
Aparté : Pour rappel, initialement, le personnage de Robin a été rajouté aux aventures de Batman car l'éditeur de l'époque redoutait que le jeune public ne parvienne à s'attacher à un héros aussi mûr et adulte que Batman... Et ça fait maintenant plus de 70 ans qu'on doit se le supporter...




Incontournable encore une fois pour tous les fans, le top étant de se faire la trilogie : "Year one", suivi d'un "long halloween" et enfin "amère victoire".
L'ensemble se dévore et constitue une pièce majeure dans les aventures du justicier masqué, c'est à la fois, une des plus abouties et des plus sombres aventures du héros de Gotham.
En effet, le batman dépeint ici continue de s’enfermer de plus en plus dans la solitude et repousse toujours plus loin ses propres limites.
Comme dans le long halloween, la psychologie du personnage de Bruce Wayne est profonde et intéressante, et visuellement, le style de Tim Sale, le découpage des scènes et les cadrages sont presque cinématographiques ce qui achève de parfaire l'immersion du lecteur dans ce thriller.
Bref, une très belle réédition sur papier mat du meilleur effet (édition urban comics) à ne pas louper.

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