mardi 21 janvier 2014

Siberia 56, ça caille au pays d'alien !



Bon, certes, en ce mois de Janvier, il devrait faire plus froid qu'il ne le fait actuellement, d'accord, mais bon, ça caille un peu quand même ! M'enfin, c'est pas trop grave, on va se faire une bonne BD SF, ça nous réchauffera toujours un peu !


Hein ?

Ah...


Moins combien ?

Ah quand même...


Bon bah en fait gardez vos petites laines, le réchauffement climatique n'a pas encore gagné la planète où se déroule notre histoire !

La BD du jour prend place sur Siberia 56, une planète forte accueillante où la température oscille entre - 200°C et -40°C au niveau de la "ceinture tropicale"... On n 'a définitivement pas la même notion de "tropicale" je pense !!
Mais alors, qu'en est-il ?

Introduction.


Bref, qu'est ce que donc que Siberia 56 ?


Siberia 56 est une planète glaciale colonisée depuis plus d'un siècle par les humains.

C'est la 56ème (et dernière au moment où se déroulent les faits) planète à faire partie des pré-colonisations planétaires humaines.

L'histoire débute avec le crash d'un vaisseau amenant les 5 membres d'équipage de la 13ème mission à se rendre sur place pour prêter main forte aux colons déjà installés. 


Guide de survie en terrain hostile.

Et à partir de là, on ne traîne pas : le crash de l'appareil amène la mort du 1er membre de l'équipage, on n'est qu'en page 7, ça annonce tout de suite la couleur pour ceux restants ainsi que pour le lecteur, ça risque d'aller vite ! 

Et en effet, ça va vite !! Un peu trop même !
Le rythme est mené tambour battant au milieu de ces paysages blancs et inhospitaliers.
Concrètement, les personnages ont 250kms de décors polaires à traverser pour rejoindre la base la plus proche, cela doit leur prendre une bonne quinzaine de jours en y allant à bon rythme... Évidement, durant cette petite ballade, ils vont rencontrer une partie de la faune locale, faire quelques découvertes sur une ancienne civilisation et avoir le temps "d’apprécier" un peu mieux les conditions climatiques du coin avant, enfin, d'arriver à bon port. 

Et tout cela en moins de 50 pages !


L'histoire "post-crash" débute pourtant bien par un "JOUR1"... puis, quelques pages plus loin "JOUR2", etc... annonçant qu'on va partager un bout de leur détresse et de leurs galères quotidiennes !
Mais soudain, la narration des événements s’accélère et les jours 5, 6 et 7 se retrouvent sur la même page ! Tout va très vite ! les jours 8 et 9 amènent leurs pierres à l'édifice, pas de jour 10, on enchaîne 11 et 12 pour arriver à la conclusion de ce premier tome.

Alors, on est bien d'accord : Sur les 16 jours de voyage annoncés (qui en prendront finalement moins), il ne peut pas se passer un truc palpitant chaque jour, j'en suis bien conscient, mais finalement, les jours s’enchaînent ici sans vraie coupure ou alternance action / repos dans la narration.
On ne ressent pas outre mesure l'isolement du groupe et encore moins la sensation d'infini que doivent représenter ses 16 jours dans une pareille situation car ça va trop vite, s'en est presque frustrant !!

Pour le reste, ce premier tome présente bien les lieux et l'atmosphère qui y règne. Par petites touches, on comprend que cette planète est pleines de mystères et de surprises, et qu'elle possède une histoire que les humains actuelles vont devoir mettre au jour.





Y'a de l'ambiance !

L'ambiance SF est très bien rendue et l'ensemble respire Alien, tant par l'atmosphère glaciale des lieux qui sait se faire oppressante autour des malheureux en perdition que par le design de leurs combinaisons de survie dont le scaphandre rappelle sous bien des traits celles de "Alien, le 8ème passager" sorti dans les salles obscures en 1979 (déjà !!!) ou encore, le design des vaisseaux.





Graphiquement, 

Graphiquement, on y retrouve un habile mélange entre les personnages finement détaillés,  et les décors (en particulier les extérieurs),  plus  bruts, presque taillés a la serpe, dépeints sans détails ni fioritures.

Cette différence de traitement apporte une dimension brutale et sauvage à ce paysage de glace, et les compositions restent malgré tout équilibrées et le regard n'en est pas gêné.


Toute la palette du blanc aux différentes teintes de bleues est présente et tous ces mariages de nuances font résonner les décors mais sans jamais aplatir ou écraser le rendu des scènes. Les quelques touches et variations de couleurs soulignent le tout et l'ensemble est harmonieux.

Conclusion.

L'ensemble fonctionne bien, on s'immerge rapidement dans l'aventure et l'univers de Siberia donne envie d'y passer plus de temps et d'en découvrir plus, mais je trouve un peu dommage que dès la fin du tome 1, les membres n'ayant pas péris ont fini par atteindre la station des colons...

Il ne leur aura donc fallu qu'un seul et unique tome pour parcourir à pied les 250kms de ce monde pour le moins hostile. C'est un peu dommage, parce que je pense que ça aurait pu être beaucoup plus exploité !!

Malgré tout, je suis impatient de découvrir ce que nous réserve les prochains tomes, surtout que le bestiaire de la planète Siberia semble vraiment très prometteur, et le périple de nos voyageurs nous a permis d'entre-apercevoir des créations inconnus des humains locaux, et jusqu'à une sorte de "grotte de Lascaux moderne" pour le moins intrigante !! 
A suivre !!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire