samedi 13 novembre 2010

Et on se culturisait un peu en cette veille de week-end ?

Comme vous l’aurez surement constaté si vous avez parcouru un peu les pages de ce site, la photographie y est un peu partout présente. C’est en effet une des branches des Arts Graphiques qui m’intéresse (parmi bien d’autres) et occupe une part de mes temps libres.
Bien, alors, pour ce début de week end, culturons nous un peu.
Le sujet du jour : Le Daguerréotype.

 
Bon alors, le daguerréotype qu’est ce que c’est ?
Outre un mot compte triple qui assure de pulvériser les scores au Scrabble, le daguerréotype est un des premiers procédés photographiques découvert en 1835 (brevet déposé en 1839). Ce sera le premier procédé photographique utilisé commercialement.
Et il s’agit d’un procédé photographique positif.
Mouais… admettons… Mais c’est quoi un « procédé positif » ? Et bien c’est une prise de photographie sans création d’un négatif  comme on en obtient quand on prend une photo avec un appareil argentique classique. Sans rentrer dans les détails, le principe est de faire « enregistrer » une image sur une plaque de cuivre. L’image enregistrée ne sera révélée à l’œil humain qu’après développement de la plaque (par exposition à des vapeurs de mercure en l’occurrence). Cela rend aussi chaque image unique, non reproductible.

Le Boulevard du Temple à Paris est un des tout premiers daguerréotypes connus réalisés en 1838.


Pour les curieux, Wikipédia contient une fiche bien complète sur ce procédé. Et justement, en creusant un petit peu sur la chimie et les principes nécessaires à la réalisation de cette technique, un point intéressant qui lui valut une bonne part de son succès (en plus d’une finesse de détails épatante pour l’époque) c’est son temps d’exposition.
En effet, pour que les rayons de lumière impriment correctement une image sur la plaque de métal, il ne fallait qu’une vingtaine de minutes, là où les autres techniques demandaient plusieurs heures !! Une vraie révolution !
Et c’est justement ce qui nous amène au point intéressant de la photographie présentée ci-dessus !
Vous ne remarquez rien ? Même en cogitant bien avec ce que je vous ai expliqué ci-dessus ?
Bon, alors, reprenons cette image, mais avec un léger zoom.

Un être humain !!


Et bien oui ! Ce n’est pas une statue que vous apercevez ici.
Un être humain apparait sur cette photo. Ça n’a l’air de rien, mais rendez vous compte :  nous sommes en 1838, et  la vitesse de capture d’image du procédé (20 minutes, je rappelle !) a permis d’immortaliser un être vivant sur un cliché.  Cette prise d’image est d’ailleurs devenue célèbre car elle est souvent reconnue comme une des premières photographies laissant apparaitre un être humain.
Mais que pouvait donc bien faire cette personne, en restant immobile durant pratiquement une demie heure ?? Et bien il est en train de se faire cirer les chaussures, tout simplement !
C’est également grâce à ce procédé et à sa vitesse de capture que l’on a pu réaliser les premiers portraits (d’une élite fortunée dans un premier temps, cela va sans dire !)… Il fallait donc que le modèle reste statique durant toute la durée de la capture! Heureusement, on eut à l’époque l’ingénieuse idée de créer des chaises spéciales facilitant le maintien immobile du sujet le temps de la pose  Allez, « CHEEEEEEESE ! »

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